dimanche 9 janvier 2011

Prisonniers du passé (Ronald Colman, Greer Garson, de Mervyn Leroy, 1942)



L'amorce est intéressante : un asile, un blessé de guerre amnésique, et personne pour dire qui il peut bien être. Les décors présentent une Angleterre de rêves ou de tableaux. Imaginez King Quest VI en noir et blanc, et vous avez une idée du cadre. L'histoire est diablement prenante, comme l'étaient les intrigues d'Horizons perdus et de Goodbye Mister Chips (du même auteur James Hilton).
Le réalisateur étant brillant, mon côté gaulois ressent, durant une moitié du film, que le ciel va tomber sur la tête du héros. Ce qui conduit à un suspense diablement original, puisque sans traître ni tueur. Et la photographie rend justice à l'ambiance. Cela alterne entre des intérieurs aux éclairages focalisés et des extérieurs où le brouillard accroît la perspective aérienne.
Ce film est une magnifique ode à la fatalité, lumineuse et contrastée, longue et désespérée. Si vous n'êtes pas complètement mort, il vous remuera ou vous bouleversera. La double composition de Ronald Colman, ainsi que celle de Greer Garson y est pour beaucoup.
Admirable.
Revoir : oui.

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